vendredi 16 novembre 2018

poésies textiles : un croquis précieux


parler d'une matière sans la montrer c'est la toucher autrement

Une brassée de feuilles et de fleurs croquées librement à main levée et domptées dans une interprétation binaire et vertigineuse de richesse. Le dessin nait miraculeusement d’un jacquard lancé découpé dont le fond est hachuré de fils de soie. Cette trame lâche, presque rustique ondule et gonfle, ceinturée des motifs cuivrés. 
C’est un trésor perdu, une archéologie textile dont il ne reste que le cerne de métal, un herbier semi décomposé qui s’effrite sous les doigts. 
Cette merveilleuse fragilité nait d’une production pourtant lourdement mécanisée.

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