jeudi 15 juillet 2021

co-founder COLORPRESCRIPTION

Colorprescription, a luxurious box with enigmatic content, imagined by Claude Vuillermet and Sabine Le Chatelier, two recognized experts. This limited edition is available by subscription.

Each month, a unique color, available on carefully curated or custom-made materials to feel, to caress, to smell, to move in the light.
These astonishing textures with singular touch or evocative shine are accompanied by meaningful images, artistic references, literary words or technical notes.

The pleasure and appetite of color to inspire, trigger desires, to strengthen intuitions.

This creative and innovative remedy is the result of a deep conviction: to create desirable and meaningful products, we bet on the luxury of materiality, we choose to be daring, unique,  we intend to be surprising rather than comforting.

Colorprescription is aimed at artistic directors, CMF designers, strategic planners, colorists, stylists, and all creative people looking for unconventional sources of inspiration. Automotive, textiles and fashion, packaging, communication, beauty and cosmetics, leather, consumer goods and devices, decoration and architecture… and more.




co-fondatrice de COLORPRESCRIPTION !

Colorprescription, une boite luxueuse au contenu énigmatique, imaginée par 

Claude Vuillermet et Sabine Le Chatelier, deux expertes reconnues. 

Cette édition limitée est disponible sur abonnement. 


Chaque mois, une couleur unique, déclinée sur des matières soigneusement sélectionnées ou créées sur mesure, à toucher, à caresser, à sentir, à faire bouger dans la lumière.Ces textures étonnantes aux touchers singuliers ou reflets évocateurs sont accompagnés d’images signifiantes, de références artistiques, de mots littéraires ou notes techniques.


Le plaisir et la gourmandise de la couleur pour inspirer, déclencher des envies, 

fortifier des intuitions. 


Ce remède créatif et innovant résulte d’une conviction profonde : pour créer des produits désirables et signifiants, il faut choisir le luxe de la matérialité, être audacieux, singulier, choisir d’être surpris plutôt que conforté.

Colorprescription s’adresse aux directeurs artistiques, aux designers CMF, aux stratégic planner, aux coloristes, stylistes, et tous les créatifs à la recherche de sources d’inspirations non conventionnelles. Automobile, textile et mode, packaging, communication, beauté et cosmétique, cuir, bien de consommation, décoration et architecture… et plus encore

pour découvrir www.colorprescription.fr




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jeudi 31 décembre 2020

mercredi 30 décembre 2020

SPORT ET MATIERES TECHNIQUES / QUEL BILAN ET QUELLES PERSPECTIVES ?

 Climatiser

Lutter contre la chaleur avec des fibres très performantes, des technologies complexes,, cold blacks, heatshields, UV cut.
Travailler aussi les poids, ultra light, l’invisibilité des membranes, les ajourés qui laissent circuler l’air et assèchent tout naturellement.

Micro-perforations, mailles tulles et filets all over ou placées, piqués aérés, micro nid d’abeille.

mardi 29 décembre 2020

SPORT ET MATIERES TECHNIQUES / QUEL BILAN ET QUELLES PERSPECTIVES ?

 L’axe « care »

Pour les produits près du corps, les tissus intègrent des fonctionnalités liées au bien être, au soin. Au delà des anti bactériens, on parle de revitalisation, de minéraux, de vitamines, de principes actifs.

lundi 28 décembre 2020

SPORT ET MATIERES TECHNIQUES / QUEL BILAN ET QUELLES PERSPECTIVES ?

 L’axe naturel

Le coton organique et la laine sont challengés par le lin et le chanvre.
Les fibres libériennes ont de multiples qualités de resistance, de confort, de lutte contre la chaleur, et d’absorption d’humidité, qui en font des alliés dans les tissus techniques. Le lin s’infiltre dans les produits versatiles ville / outdoor et dans les matières très techniques haute resistance, même la chaussure.
Les fibres naturelles et artificielles sont de plus en plus proposées pour réduire les emissions de microplastiques. Chanvre, lin, laine, lyocell, modal, fibres artificielles dérivées des chitines ou des algues sont ainsi de plus en plus intégrés dans les mid- layers destinées à l’outdoor, les mailles, les alternatives aux polaires.

jeudi 24 décembre 2020

SPORT ET MATIERES TECHNIQUES / QUEL BILAN ET QUELLES PERSPECTIVES ?

 L’espoir des nouvelles matières

Beaucoup d’innovations matières qui étaient au stade de projets pilote atteignent une échelle industrialisable. Les biopolymères, les polyamides bio-sourcés, les bio fabrications sont de plus en plus souvent proposés, en textile, en accessoire, pour la chaussure et le matériel. Les nouvelles technologies du recyclage par désintégration moléculaire permet d’envisager à grande échelle la valorisation des vêtements en fin de vie, de séparer les fibres mélangées. Les ressources naturelles issues des déchets alimentaires ou agricoles sont à la base de nouveaux textiles, mais aussi renouvellent la chimie des teintures et des ennoblissements.

Au delà des recyclés et recyclables, la circularité fermée (de vêtement à vêtement) est l’objectif ultime qui requiert de minimiser les mélanges inséparables.
Cette approche eco-design va façonner les futures collections.

mercredi 23 décembre 2020

SPORT ET MATIERES TECHNIQUES / QUEL BILAN ET QUELLES PERSPECTIVES ?

 Une étrange année sans experience produit.

Pas de salon, pas ou peu d’interaction physiques avec les clients / marques,
les fournisseurs sont à rude épreuve et doivent s’adapter à une situation totalement inédite. Les nouveautés produit introduites dans les collections d’été 21 et d’hiver 21/22 ont été très peu montrées, l’essentiel du business se fait sur des produits connus ou une multitude de développements exclusifs avec les risques que cela comporte : de multiples essais non aboutis, peu de commandes en volume au final.
La question de la digitalisation des tissus fait son chemin dans ce contexte particulier. Grace aux progrès de la visualisation des textures, du tissu en mouvement, de la VR, envoyer un fichier tissu pour les prototypages 3D ne semble plus si délirant...
Experience physique au gout d’exceptionnel vs. digitalisation banalisée ?
La question se pose et la coexistence des deux va dessiner le paysage des prochaines années.

vendredi 19 juin 2020

le mot du moment / the word of the moment

MISSION 

"une entreprise à mission" 
"defining your mission first"

....


tous les jours, ce mot tombe devant mes yeux

ne parlons plus d'objectif
parlons de mission ! 



mercredi 13 mai 2020

herbier dé-confiné

Aujourd'hui, un nouveau nom pour cet herbier composé au jour le jour 
avec les fleurs du jardin. 
Le travail se poursuit.... 
Today, a new name for this flora composed day after day from flowers 
blooming in my garden. 
Work still in progress...

les roses



vendredi 8 mai 2020

The future of trend prediction

The future of trend prediction

Beyond this amusing tautology, the forecasting experts are triggering a fundamental reflection on their role and their future in post COVID society.

These particular moments that we all experience question us on many subjects, from the most trivial to the most metaphysical. What do we do with our job, will our daily life change a little or a lot, can we go on vacation this summer? But also, what role do we hold in society, what is our social utility, and what project for tomorrow ... or just now? Everything is sifted through, shattered to the point of obsession, as when a word is repeated over and over until it becomes meaningless. Thoughts go around in circles and come up against a new reality: the absence of a predictable future.

The question is particularly tapping for those who have spent their professional life studying trends, breathing the air of time to detect signals transformable into product decisions, anticipating the needs of the market by intuition. These prediction trades had recently been rationalized thanks to the machines which make it possible to devour Terabit in the blink of an eye and to anticipate the needs of the market.
The methodology developed by the trend forecasting companies was born almost at the same time as the ready-to-wear and even if they are no longer the only source of trends, the fashion system is based on this predictive model: open your eyes and ears, anticipate, plan, convince. What was before inspired from gurus' intuitions and flashes is now post-rationalized. The increasingly minimal risk-taking is relying to quantitative studies, marketing methodologies and this famous artificial intelligence that was going to - it was sure - lead us by the nose thanks to the mass surveillance to which we submit daily, in largely consenting victims.

This artificial intelligence, what object are we going to assign to it now? Continue to increase sales? Fill product vacancy boxes at any cost? Continue to force-feed a not hungry person? How do you tell a machine, as intelligent as it is, that the world has changed in a month? Not only the data, the figures, but the human psychology that governs our desires and our aspirations, these most elusive data that make us do and think the opposite of what we were doing and thinking a few weeks ago. To understand the human spirit in its most tortuous and subtle dimension, and moreover, a terra incognita in the face of a new situation.

Is the future still readable? Should we get back on track and make our method of “divination” work imperturbably by trusting ourselves and saying that the predictions will come true in the more or less long term. After all, this is our business and what we plan for, is what makes it real.

And yet, this future seems vain. Should we change the paradigm in our styling and trendy professions, another profession that we need to invent?
Creativity can be repositioned in processes as well as in aesthetics.
Of course, no one can believe that an ugly-but-good-for-the-planet product can win the battle. Design must not only be at the root of the product but it must broaden its scope of influence. Tomorrow the process, the production chain, the "how" will be the creative part of design. Creativity has no skill borders.
Of course we are conditioned to consider creative people as "useful" artist, a being a little above ground, a dreamer who brings the extra soul to the product, who decides on its color - we let it do, it is not that important! But creativity is universal, it is a more or less exercised and flexible human capacity - like a muscle - and we need it to think not only the color and all the sensory data of the product that we know essential, but also to think the making. We need it now. 
Not in 2 years.

Yes, our responsibility as design consultant, trend forecaster or teacher is to humbly put ourselves at the service of the concrete side and to bring our capacity for abstraction to it.
The concrete thing is the production chain, not to control it but to include it in the creative process as well as the choice of color or shape. It means thinking about proximity, both in time and in geography, and freeing ourselves from the multilayered calendars that we have helped drive crazy. It is knowing how to give up with good grace and with a smile to ideas that are important to us, if they are not feasible or are the cause of environmental damage. It is to get rid of Pavlovian reflexes rejecting the factory and its workers on the side of the hidden side of production, a bit dirty, not interesting or contemptuous of the dematerialized design technologies on the side of the geeks-who-will-stole-us-our-creative-work.

The future of design is collective, the product of a team more than an individual as talented as he is. Fashion must find its reason for being and fully assume its political and social dimension to reinvent itself and regain its pride, its reason for being in the world.
No, sustainable and de-seasonal are not anti-fashion! Constantly creating something new, reinventing each season, carefully avoiding repeating or repeating: we are all aware of nonsense. What matters is what we create now, for whom and why.

It is up to us to prove it and break the dead ends of frenzied renewal and overproduction and to campaign for long desirable products, which are loaded with endless history (s).

L’avenir de la prédiction des tendances


Au delà de cette tautologie amusante, les métiers de la prospective sont en train d’enclencher une réflexion de fond sur leur rôle et leur avenir dans la société post COVID.  

Ces moments particuliers que nous expérimentons tous nous questionnent sur de nombreux sujets, du plus trivial au plus métaphysique. Que fait-on de notre métier, notre vie quotidienne va-t-elle changer un peu ou beaucoup, pourrons-nous partir en vacances ? Mais aussi, quel rôle tenons-nous dans la société, quelle est notre utilité sociale, et quel projet pour demain… ou tout à l’heure ? Tout est passé au crible, trituré jusqu’à l’obsession comme lorsque que l’on répète un mot inlassablement jusqu’à ce qu’il se vide de son sens. Les pensées tournent en rond et se heurtent à une nouvelle réalité : l’absence d’un futur prédictible. 

La question est particulièrement taraudante pour ceux qui ont passé leur vie professionnelle à étudier les tendances, à respirer l’air du temps pour y détecter des signaux transformables en décisions produit, en anticipant les besoins du marché par l’intuition. Ces métiers de la prédiction s’étaient récemment rationalisés grâce aux machines qui permettent de dévorer du Terabit en un clin d’oeil et à anticiper les besoins du marché. 
La méthodologie mise au point par les bureaux de style est née quasiment en même temps que le prêt-à-porter et même si ceux-ci ne sont plus à la source de toutes les tendances, le système de la mode repose sur ce modèle prédictif. Ouvrir les yeux et les oreilles, anticiper, prévoir, convaincre. Pourtant, le temps n’était déjà plus à la confiance dans les intuitions et fulgurances des gourous mais à post-rationaliser leurs recommandations. Les prises de risques de plus en plus minimales ont fait place aux études quantitatives, aux méthodologies marketing et à cette fameuse intelligence artificielle qui allait - c’était sûr - nous mener par le bout du nez grâce à la surveillance de masse à laquelle nous nous soumettons au quotidien, en victimes largement consentantes. 

Cette intelligence artificielle, quel objet va-t-on lui assigner désormais ? Continuer à augmenter les ventes ? Remplir à tout prix des cases de vacance produit ? Continuer à gaver un suralimenté ? Comment apprendre à une machine, aussi intelligente soit-elle, que le monde a changé en un mois ? Pas seulement les datas, les chiffres, mais la psychologie humaine qui gouverne nous désirs et nos aspirations, ces données les plus insaisissables qui nous font faire et penser le contraire de ce que nous faisions et pensions il y a quelques semaines. Comprendre l’esprit humain dans ce qu’il a de plus tortueux et subtil, et qui plus est maintenant, une terra incognita face à une situation nouvelle. 

Le futur est-il encore lisible ? Doit-on se remettre en marche et faire fonctionner imperturbablement notre méthode de « divination » en se faisant confiance et en se disant que les prédictions vont se réaliser à plus ou moins long terme. Après tout, ceci est notre métier et ce que nous prévoyons c’est nous qui le rendons réel. 

Et pourtant, ce futur semble vain. Il est temps de changer de paradigme dans nos professions de stylistes et professionnels de la tendance. C’est un autre métier qu’il nous faut inventer. 
La créativité peut se repositionner dans les process aussi bien que dans l’esthétique. 
Bien sûr, personne ne peut croire qu’un produit bon pour la planète mais inesthétique puisse gagner la bataille. Le design doit non seulement être à la base du produit mais il doit élargir son périmètre d’influence. Demain, c’est le process, la chaine de production, le « comment » qu’il faudra évaluer et « designer », la créativité n’a pas de frontières de compétences. 
Bien sûr nous sommes conditionnés à considérer le créatif comme un artiste « utile », un être un peu hors sol, un rêveur qui apporte le supplément d’âme au produit, qui décide de sa couleur - on le laisse faire, ce n’est pas si important ! Mais la créativité est universelle, c’est une capacité humaine plus ou moins exercée et assouplie - comme un muscle - et nous en avons besoin pour penser non seulement la couleur et toutes les données sensorielles du produit que nous savons essentielles, mais aussi pour penser le « faire ». Nous en avons besoin maintenant. Pas dans 2 ans. 

Oui, notre responsabilité en temps que conseil en design, trend forecaster ou enseignant c’est de se mettre humblement au service du concret et d’y apporter notre capacité d’abstraction. 
Le concret c’est la chaine de production, non pas pour la contrôler mais pour l’inclure dans le processus créatif au même titre que le choix de la couleur ou de la forme. C’est penser la proximité aussi bien temporelle que géographique et se libérer des calendriers millefeuilles que nous avons contribué à rendre fous. C’est savoir renoncer de bonne grâce et avec le sourire à des idées qui nous tiennent à coeur si elles ne sont pas réalisables ou sont la cause de dégâts environnementaux. C’est se défaire de réflexes pavloviens rejetant l’usine et ses ouvriers du côté de la face cachée de la production, un peu sale, pas intéressante ou méprisant les technologies de design dématérialisé du côté des geeks-qui-vont-nous-piquer-notre-travail-de-créatifs. 

L’avenir du design est collectif, le produit d’une équipe plus que d’un individu aussi talentueux soit-il. La mode doit trouver sa raison d’être et assumer pleinement sa dimension politique et sociale pour se réinventer et retrouver sa fierté, sa raison d’être au monde. 
Non le durable et le dé-saisonnalisé ne sont pas anti mode ! Créer sans cesse du nouveau, réinventer chaque saison en évitant soigneusement de répéter ou de redire : nous sommes tous conscients du non sens. Ce qui compte c’est ce que l’on crée maintenant, pour qui et pourquoi. 
A nous de le prouver et de sortir des impasses du renouvellement frénétique et de la surproduction et de militer pour des produits désirables longtemps, qui se chargent d’histoire(s) sans fin.